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- Politique économique - Sandrine Hanhardt Redondo

La Suisse et sa place financière ont une belle carte à jouer dans les FinTech. Garantissons-leur de bonnes conditions pour leur essor !

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Depuis quelques années, notre place financière fait face à une concurrence féroce et a dû s’adapter à de nombreux changements législatifs dans les domaines bancaire et financier, suite à la crise des subprimes et la volonté affichée de différents organismes internationaux (Forum mondial, etc.) de tendre à une transparence, notamment fiscale, accrue. La transformation digitale de la finance est, elle aussi, en marche. Cet été, le Conseil fédéral a ainsi mis en consultation un projet pour réglementer ce secteur.

C’est l’occasion de s’intéresser à un marché en plein essor: le marché des technologies financières (FinTech), estimé en 2017 à environ 20 milliards de dollars dans le monde. En Suisse, le potentiel économique est considérable et plusieurs études attestent de l’importance de ce secteur : ce sont près de 200 sociétés, dont un cinquième est basé en Suisse romande, qui ont été créées. Notre pays, qui a l’atout de disposer d’un excellent système d’éducation, d’un secteur bancaire solide, où l’esprit d’entreprise est présent et les capitaux disponibles, a une jolie carte à jouer dans cette nouvelle branche économique, pour conserver son rang de place financière de premier plan. Plusieurs mesures ont déjà été prises pour réduire les contraintes excessives et permettre le développement de telles activités, sans pour autant s’abstraire complètement des dispositions de type prudentiel ou destinées à limiter les risques liés notamment au blanchiment. La création d’une nouvelle catégorie d’autorisation bancaire « allégée » pour les entreprises appliquant un modèle d’affaires lié aux FinTech – qui pourront sous certaines conditions accepter des dépôts du public jusqu’à concurrence de 100 millions de francs – peut être saluée. Il faudra toutefois veiller à ce que tous les acteurs soient mis sur un pied d’égalité. Les établissements existants doivent aussi pouvoir se lancer et créer des entreprises FinTech, sans être soumis à des dispositions plus restrictives que les nouveaux intervenants sur le marché.



Sandrine Hanhardt Redondo,
Responsable politique droit économique et des sociétés

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