Actualités

- Finances et fiscalité - Jean-Hugues Busslinger

Un effort sans précédent

deuxieme-releve-mas-medical-ambulatory-structure

Pour faire face aux conséquences immédiates de la crise générée par le Coronavirus, des moyens très importants ont été mobilisés. Sur le plan fédéral, les Chambres ont avalisé pas moins de 57 milliards de francs de crédits urgents pour aider l’économie et le monde du travail. Au titre d’une aide d’urgence, tant les entreprises – par l’entremise de crédits – que les travailleurs – par le biais de la RHT – et les chefs d’entreprise – par le biais d’allocations de perte de gain ou d’une extension de la RHT – ont pu recevoir des moyens financiers pour traverser la crise avec le moins de dommages possible. Certes, les médias ont joué un rôle de caisse de résonnance pour tous ceux qui considéraient, à tort ou à raison, avoir été oubliés ou insuffisamment indemnisés. Certes, des indemnités ont peut-être été décidées avec quelques semaines de retard ; certes, le dispositif n’est pas aussi généreux que d’aucuns l’auraient espéré. Mais on conviendra que la gestion financière de la crise elle-même a été, sur le plan fédéral, plutôt bien maîtrisée. Ces mesures sans précédent ont pu être prises en particulier du fait que les finances fédérales sont saines et que le mécanisme du frein à l’endettement a permis de réduire la dette, accordant ainsi une marge de manœuvre confortable au moment de prendre les décisions. Il est encore trop tôt pour tirer les conséquences économiques de cette crise, mais on voit bien que tout ne reviendra pas à la normale avant des mois. Si tout doit être entrepris pour faciliter ce retour aux affaires et permettre aux entreprises de retrouver un niveau d’activités et d’échanges apte à sauvegarder autant que possible l’emploi, on se gardera d’aller au-delà du raisonnable et de céder à toutes les sollicitations. On a vu en effet fleurir les propositions pour allouer un montant à chaque ménage, pour supprimer tout ou partie du remboursement des crédits octroyés ou pour financer la crise par un prélèvement sur les salaires élevés. Et dans ce cadre, on se rappellera que l’argent n’est jamais gratuit et que, tôt ou tard, quelqu’un payera l’addition. Cela doit inciter à raison garder.



Jean-Hugues Busslinger,
Directeur du département de la politique générale

Partager :