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- Formation - Baptiste Müller

La place des minorités linguistiques est capitale

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Dans le cadre de la politique de formation, deux dossiers actuels ont un lien très direct avec la place réservée aux minorités linguistiques sur le plan fédéral, ainsi qu’à la compréhension entre les confédérés. Il s’agit de la révision totale de la loi fédérale concernant l’allocation de subventions à l’Ecole cantonale de langue française de Berne et de la révision de l’ordonnance de formation d’employé de commerce.

La première traite essentiellement du renouvellement de la subvention annuelle d’env. 1.3 millions de francs à l’école de langue française à Berne. Ce soutien permet aux enfants des employés de l’administration fédérale et d’organisations servant la Confédération d’effectuer leur scolarité en français à Berne. Il est justifié, car il permet de compter sur une administration fédérale composée d’employés issus des différentes origines linguistiques suisses et donc représentative de leurs sensibilités et de leurs cultures régionales. Ceci est intrinsèquement lié au statut de Berne en tant que capitale fédérale.

La seconde traite d’une évolution importante de la profession d’employé-e de commerce CFC. Accueillant près d’un quart de tous les apprentis, cette formation professionnelle initiale est de loin la plus fréquentée. La révision de son ordonnance et de son plan de formation sont donc des enjeux majeurs pour notre pays. C’est dans ce contexte que deux variantes ont été proposées autour de la seconde langue. Et l’une d’entre elle verrait l’effacement de la seconde langue nationale dans son programme, en obligeant les apprentis à choisir entre anglais et allemand. Dans un métier spécialisé dans l’administration et le commerce, il est particulièrement préoccupant de voir disparaitre des programmes l’allemand pour les francophones et le français pour les germanophones. Il est capital de conserver les deux langues dans cette formation.

Ces dossiers liés aux minorités linguistiques nous rappellent, s’il le fallait, que la défense du plurilinguisme et de la diversité propres à la Suisse sont et restent des enjeux majeurs de cohésion nationale et de développement économique de notre pays.



Baptiste Müller,
Responsable politique formation

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