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- Mobilité - Patrick Eperon

30 km/h dans nos villes : pour une nouvelle décision populaire

Zone 30 nouvelle décision populaire

Le 4 mars 2001, près de 80% des votants et la totalité des cantons balayaient l’Initiative populaire fédérale « 30 km/h dans les localités (Rues pour tous) » des organisations écologistes.

Depuis, nombre de zones 30 ont été créées dans la plupart des villes suisses, parfois au profit de la qualité de vie des riverains. Mais beaucoup de ces zones ont été instaurées sans une expertise qui démontre que les objectifs visés ont été atteints après une année de mise en œuvre.

Plus récemment, le Tribunal fédéral a rendu divers arrêts relatifs à l’abaissement à 30km/h de la vitesse maximale autorisée sur certains tronçons routiers urbains, au nom de la lutte contre le bruit. De ce fait, une jurisprudence à l’inverse de la volonté populaire exprimée en 2001 est en train de s’imposer, sans tenir compte de la nécessité d’un réseau routier urbain principal, afin d’éviter la dispersion du trafic. Cette situation insatisfaisante a donné lieu à deux interventions au Parlement fédéral.

Un postulat, déposé par le Conseiller national T. Burkart (PLR/AG), par ailleurs vice-président du TCS Suisse, charge le Conseil fédéral de présenter dans un rapport comme il entend résoudre dans l’espace urbain le problème des interfaces entre les routes nationales et le réseau routier en aval. Ce postulat a été adopté par le Conseil national.

Une initiative parlementaire, déposée par le Conseiller national G. Rutz (UDC/ZH), demande quant à elle que les dispositions de la loi fédérale sur la circulation routière (LCR) soient complétées, de sorte que la vitesse générale de 50 kilomètres à l’heure s’applique à l’intérieur des localités sur les grands axes routiers. Cette initiative a été adoptée en septembre dernier par le Conseil national.

Il reste à espérer que la Commission des transports du Conseil des Etats – qui a rejeté une première entrée en matière – ne classera pas purement et simplement cette initiative parlementaire. A l’inverse, une prise en compte directe ou indirecte de cette dernière pourrait donner lieu à une nouvelle décision populaire par rapport au 30 km/h dans nos villes, décision que nous appelons de nos voeux.



Patrick Eperon,
Responsable des relations avec les médias / Délégué communication et campagnes politiques / Responsable politique mobilité

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