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- Mobilité - Patrick Eperon

Oui au projet Cargo sous terrain, sans financement fédéral

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Le projet « Cargo sous terrain » (CST) a été initié et organisé par le secteur privé (entreprises suisses de logistique, de transport et de commerce de détail). Il consiste en un nouveau système pour le transport flexible de marchandises de petite taille, qui relierait, sous terre, les principaux centres logistiques et urbains de notre pays. Une nouvelle desserte fine de marchandises, au moyen en particulier de véhicules électriques, serait organisée à partir des centres urbains reliés par le système-

Le concept prévoit un tunnel à trois voies, opérationnel toute l’année et 24 heures sur 24. Au niveau des plateformes, les marchandises en palettes et en conteneurs pourraient être chargées et déchargées de manière entièrement automatique, par l’intermédiaire de puits équipés d’ascenseurs. Les installations de transport de marchandises seraient aménagées à une profondeur d’au moins 20 mètres et auraient un diamètre de 6 mètres.

CST prévoit un aménagement progressif au niveau suisse. Le premier tronçon serait mis en service en 2030 – soit d’ici dix ans – et coûterait environ 3,4 milliards de francs. Ce tronçon relierait Zurich à Härkingen/Niederbipp (centre logistique, dans le canton de Soleure). L’aménagement complet devrait être achevé en 2050 et table sur un axe Est-Ouest (St-Gall – Zurich – Härkingen – Berne – Lausanne – Genève).

Suite au projet CST, le Conseil fédéral a mis en consultation une loi fédérale générale sur le transport souterrain de marchandises (LTSM) entre cantons. Ce projet de loi garantit notamment que l’exploitant (CST) accorde à tous les clients un accès non discriminatoire aux services de transport offerts. Par ailleurs, la Confédération n’exclut pas qu’un autre acteur que CST puisse mettre en place un système de transport souterrain de marchandises ailleurs, en Suisse.

On soutiendra le projet CST initié et organisé par le secteur privé, projet qui ne fait l’objet d’aucun financement fédéral. On soulignera par ailleurs que CST ne délesterait que peu la route, raison pour laquelle le Programme de développement stratégique des routes nationales financé par le fonds FORTA doit être poursuivi comme prévu.

Et l’on soutiendra également le projet de loi LTSM proposé par le Conseil fédéral, étant entendu que les cantons demeurent souverains en matière de gestion de leur sous-sol.



Patrick Eperon,
Responsable des relations avec les médias / Délégué communication et campagnes politiques / Responsable politique mobilité

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