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- Mobilité - Patrick Eperon

Véhicules autonomes : la mobilité à un tournant

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Les nouvelles voitures sont équipées de capteurs, appelés systèmes d’assistance à la conduite. Ces systèmes assurent le niveau 1 d’automatisation des véhicules, sur une échelle de cinq niveaux.

Le niveau 2 est caractérisé par une automatisation partielle, pour le parcage ou le suivi d’une voie sur l’autoroute. A partir du niveau 3 d’automatisation, un véhicule peut rouler sans intervention humaine, mais le conducteur doit pouvoir reprendre le contrôle. Les véhicules à automatisation élevée (niveau 4) pourraient quant à eux circuler sans surveillance, dans certaines conditions. Enfin, les véhicules à automatisation complète (niveau 5) seraient en mesure de circuler sans aucun être humain à bord.

Il ne s’agit plus là de scénarios de science-fiction. Raison pour laquelle une étude publiée avant la crise du COVID-19 indique comment la Suisse pourrait intégrer ces véhicules autonomes. L’étude susmentionnée présente trois scénarios.

Le premier scénario se caractériserait par la quasi-absence de restriction à propos des voitures autonomes, avec le risque d’une nouvelle croissance du trafic routier. Le second scénario présuppose que les voitures autonomes seraient utilisées dans les zones urbaines, sur la base d’un partage des véhicules. Dans le troisième scénario, les véhicules autonomes, utilisés collectivement, seraient disponibles sur demande. Afin de contrôler le flux de trafic et le taux d’occupation des véhicules, le trafic routier serait géré par un organe étatique central.

Si l’étude ne répond pas à la question du rôle de l’Etat, on ne manquera pas de souligner que la Constitution fédérale garantit la proportionnalité de l’activité de l’Etat, la liberté de mouvement, la protection de la sphère privée, ainsi que la liberté économique. Par ailleurs, on rappellera qu’une étude a révélé que seuls 16% des Suisses sont prêts à partager leur automobile. Enfin, il est douteux qu’une majorité de celles et ceux qui auront vécu les contraintes induites par le COVID-19 soit prête à utiliser une voiture autonome dans laquelle aurait séjourné un nombre indéterminé de personnes.



Patrick Eperon,
Responsable des relations avec les médias / Délégué communication et campagnes politiques / Responsable politique mobilité

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