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- Politique économique - Jimmy Dupuis

Le numérique au chevet de la pauvreté

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Le plan fédéral 2021-2024 en faveur de la coopération internationale récemment mis en consultation fait la part belle aux nouvelles technologies, qui offrent de nombreuses opportunités. Les analystes recommandent d’explorer les pistes offertes par la numérisation aussi bien dans le domaine de l’aide humanitaire que de la coopération au développement. Dans cet ordre des choses, la Direction du développement et de la coopération (DCC) a d’ores et déjà instauré des partenariats avec le secteur privé et le monde scientifique. L’engagement « Tech4Good » regroupe ainsi des initiatives qui mettent à profit les innovations technologiques pour améliorer les services publics et la vie des plus défavorisés.

Parmi les concrétisations de « Tech4Good », il y a lieu de mentionner le projet « Swiss Bluetec Bridge », reposant sur l’implication du secteur privé pour garantir une eau propre et accessible à tous. Les start-ups et les PME qui développent des solutions innovantes dans le domaine de l’eau pour les pays en développement se voient accorder des prêts sans intérêts, ce qui leur permet de développer des modèles d’affaires inédits. Le projet « Swiss Bluetec Bridge » a déjà permis d’assurer l’accès à l’eau potable à des dizaines de milliers de personnes, ceci grâce à l’apport du secteur privé.

Le projet « Agri-Fine Mobile » exploite quant à lui les possibilités offertes par la téléphonie mobile. Selon certaines études, le nombre d’abonnements de téléphonie mobile dépasse celui de la population mondiale. Ainsi, chacun ou presque dispose de nos jours d’un téléphone mobile. La DCC a souhaité en profiter pour mettre au point des applications numériques destinées aux petits paysans des pays en développement. Parmi les services digitalisés développés, on trouve les paiements numériques, l’accès au crédit, les paquets d’assurances ainsi que plusieurs outils de gestion de la production.

Bien entendu, on pourrait citer une multitude d’autres projets, comme l’utilisation de la technologie satellitaire pour la production de riz, les constructions énergétiques efficientes ou la création de logiciels open source pour la gestion des assurances maladie. La numérisation recèle un gigantesque potentiel qui ne demande qu’à être exploité en faveur d’un monde meilleur.



Jimmy Dupuis,
Responsable politique économie extérieure

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