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- Politique économique - Nicolas Tripet

5G : non à des limites de rayonnement 100 fois inférieures à celles de nos voisins

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L’initiative «Responsabilité en matière de téléphonie mobile» n’a pas abouti. Ses partisans qui avaient notamment la 5G en ligne de mire n’ont pas réussi à obtenir suffisamment de signatures. C’est le deuxième texte contre la 5G qui échoue. Pour mémoire, en février dernier, l’initiative « Pour une téléphonie mobile respectueuse de la santé et économe en énergie» avait été retirée. En sus des oppositions locales quant aux antennes, les levées de boucliers anti-5G se concentreront donc dorénavant sur l’initiative dite «Pour un développement raisonnable de la communication mobile»[1] dont le texte serait en cours de validation auprès de la chancellerie fédérale. Ce texte vise notamment à interdire une exposition « contre son gré à une intensité de rayonnement non ionisant qui dépasse 0,6 V/m en calcul moyenné à chaque seconde ». L’objectif affiché est donc de réduire par 10 la limite actuellement fixée pour les infrastructures par l’Ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI) aujourd’hui de 4-6 V/m pour la téléphonie mobile. Or, ces valeurs sont déjà environ 10 fois plus strictes que celles recommandées par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants l’ICNIRP[2] à laquelle souscrivent de nombreux pays de l’Union européenne.

Voulons-nous des limites 100 fois inférieures à celles jugées raisonnables par les pays limitrophes ? Pour l’économie et la population, la réponse est clairement NON.

Mais rappelons-le, une fois encore, la 5G n’est pas un luxe, mais une nécessité pour l’innovation et le tissu économique de notre pays. La crise du Covid-19 a amené les entreprises à apprivoiser de nouveaux moyens de communication. L’avènement généralisé de la vidéo conférence en est une de ses composantes. Sans un réseau fiable, les entreprises n’auraient simplement pas pu travailler. Dans ce contexte, un exemple éloquent d’une entreprise représentative de 300 personnes, à savoir le Centre Patronal peut être souligné : avant Covid, nous assistions à 2 visio-conférences par semaine, durant la crise, ce nombre est monté à 93 sur nos infrastructures. Actuellement, on décompte 175 meetings et 250 appels visio en bilatéral totalisant plus de 25’000 minutes hebdomadaires de conversation par écrans interposés. Nul doute que ce phénomène de visio-conférence, pour limiter les trajets et permettre la collaboration de personnes en télétravail et en présentiel se généralisera dans bon nombre de secteurs. A ce titre déjà, la 5G est une nécessité.


[1] https://initiative-5g.ch/le-texte/
[2] https://www.icnirp.org/en/activities/news/news-article/rf-guidelines-2020-published.html



Nicolas Tripet,
Responsable communication et politique numériques

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