Une opération de maintenance va avoir lieu sur notre plateforme le matin du 20 mars 2024.

Durant cette période, des interruptions de courte durée sont prévues, nous ferons notre possible pour limiter au maximum le dérangement.

Actualités

- Politique sociale - Alain Maillard

L’état préoccupant des finances de l’AVS appelle des réformes structurelles

avs-ai-financement

On vient de l’apprendre, les Fonds de compensation de l’AVS, de l’AI et du régime des APG, administrés par compenswiss, établissement fédéral de droit public de la Confédération, ont clôturé l’année 2018 dans les chiffres rouges. Le rendement net des placements a atteint – 4,22%, soit – 1,5 milliard de francs.

Au total, la fortune sous gestion a reculé de 2,5 milliards de francs, pour s’établir à 34,3 milliards. Ce résultat s’explique par l’évolution négative des marchés financiers – compenswiss n’a pas échappé à la tourmente boursière – ainsi que par un résultat de répartition (recettes moins dépenses) négatif, en particulier celui de l’AVS.

En effet, pour le Fonds AVS, l’écart entre les charges et les recettes se creuse davantage chaque année, en raison de l’évolution démographique et du vieillissement de la population. Au point que l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS) prévoit que la fortune du Fonds pourrait être épuisée d’ici 2031 environ, si des mesures ne sont pas prises.

Après l’échec de Prévoyance vieillesse 2020, une réforme structurelle de notre premier pilier est plus que jamais nécessaire, l’appoint de quelque deux milliards de francs prévu dans le cadre de la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au financement de l’AVS (RFFA), qui sera soumise à votation le 19 mai prochain, n’apportant qu’un répit de quelques années. Il est prévu que le Conseil fédéral soumette aux Chambres un message sur une réforme de l’AVS encore cette année, mais on sait bien que le chemin pourrait être encore long avant qu’on trouve une solution qui assure durablement le financement de la prévoyance, qui emporte une majorité au sein de chacune des deux Chambres, qui satisfasse les milieux intéressés et qui ait ses chances en votation populaire.

On relèvera ici que le Centre Patronal a formulé un certain nombre de propositions originales comme base de réflexion. Parmi celles-ci figure l’idée de s’affranchir de la notion d’âge légal de la retraite, au profit d’un système fondé sur le décompte des années de cotisation.



Alain Maillard,
Responsable politique sociale

Partager :