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- Politique sociale - Alain Maillard

L’AI n’est pas tirée d’affaire

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Les Chambres fédérales ont approuvé, lors de la dernière session parlementaire d’été, une révision de l’assurance-invalidité (AI), connue sous l’appellation « Développement continu de l’AI ».

L’objectif est d’améliorer le système en renforçant la réadaptation et en prévenant l’invalidité. Le projet entend avant tout intensifier le suivi et le pilotage en matière d’infirmités congénitales, soutenir de manière ciblée les jeunes au moment de leur passage dans la vie active et étendre les offres de conseil et de suivi en faveur des personnes atteintes dans leur santé psychique. Afin d’atteindre ces objectifs, la collaboration entre les médecins, les employeurs et l’AI est également renforcée.  Enfin, le système actuel des rentes (par échelons) est remplacé par un système linéaire (à chaque taux d’invalidité correspond un montant de rente déterminé). Ce dernier point est à relever, car il supprimera les effets de seuil indésirables inhérents au système à quatre échelons (quart de rente, demi-rente, trois quarts de rente et rente entière), qui tend à décourager certains assurés d’augmenter leur activité lucrative. Parfois en effet, le fait de travailler davantage les fait passer par exemple d’une demi-rente à un quart de rente alors que le salaire supplémentaire acquis ne compense pas la réduction de la rente. L’entrée en vigueur de cette réforme n’est pas encore fixée, mais cela pourrait n’être qu’au début 2022.

Cela étant dit, cette révision se veut, selon les termes mêmes du chef du Département de l’intérieur, Alain Berset, « qualitative ». Un mot diplomatique pour dire qu’elle est financièrement neutre et ne contribue en rien à consolider le financement de l’assurance-invalidité, dont la dette se monte encore à plus de 10 milliards de francs. Il serait indiqué que de nouvelles pistes d’économie soient explorées, afin que les efforts faits jusqu’ici avec les quatrième, cinquième et sixième révisions ne soient pas anéantis. Le monde politique doit avoir le courage de proposer rapidement une nouvelle réforme autrement plus ambitieuse et davantage « quantitative » !



Alain Maillard,
Responsable politique sociale

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