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- Relations extérieures - Jimmy Dupuis

En période de récession, non à l’initiative de limitation !

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La dangereuse initiative de limitation, qui demande à ce que la libre circulation des personnes soit abolie, sera soumise au peuple en septembre prochain. A cet égard, l’état de pandémie semble avoir ragaillardi les initiants. Ces derniers ne se privent en effet pas de clamer que la Confédération a démontré pouvoir subsister quelques semaines tout en maintenant ses frontières fermées. La crise du coronavirus n’a cependant pas sonné le glas de la libre circulation des personnes, bien au contraire.

Même dans l’œil du cyclone, la Suisse n’a jamais totalement bouclé ses frontières. En effet, il a fallu assurer la venue des travailleurs frontaliers afin d’éviter que des secteurs essentiels comme la santé, la sécurité et le commerce alimentaire ne s’effondrent. On rappellera à ce titre que plus de 30’000 frontaliers français travaillent dans le domaine de la santé en Suisse, ce qui représente près de 60% des effectifs dans certains établissements publics. Cela démontre à l’envi que notre pays ne peut se passer de main d’œuvre étrangère.

Durant la pandémie, la Confédération a collaboré activement avec les pays de l’Union européenne (UE). Il a notamment fallu assurer le transport de marchandises, en particulier l’approvisionnement en matériel de protection. C’est un fait : la relation avec l’UE est primordiale pour l’économie helvétique. Sachant que la fin de la libre circulation des personnes entraînerait de jure la chute de plusieurs accords importants avec l’UE, une acceptation de l’initiative de limitation conduirait inévitablement à une aggravation de la récession. Ce n’est effectivement pas en sabordant l’édifice des relations bilatérales que l’on parviendra à soulager une économie fortement éprouvée ces derniers mois.

On rappellera à qui veut l’entendre que l’état de pandémie constitue une singularité. Dans ces conditions, on ne saurait mesurer la pertinence du régime de libre circulation des personnes à l’aune d’une situation exceptionnelle, ceci sous peine de compromettre le retour à la normale tant désiré. L’ALCP instaure des libertés qui bénéficient à tous les citoyens. Or, après avoir surmonté une douloureuse phase de confinement, le peuple suisse ne renoncera pas à pouvoir circuler librement.



Jimmy Dupuis,
Responsable politique économie extérieure

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