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Contrats d’apprentissage : où sont les jeunes ?

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Dans les prochaines années, les entreprises continueront à avoir besoin d’une relève qualifiée pour assurer leur avenir économique. Elles l’ont bien compris et c’est pour cela que l’immense majorité d’entre elles ont maintenu leur offre de places d’apprentissage. Plus de 850 sur la bourse vaudoise à ce jour, et ceci dans de nombreux secteurs d’activité. Mais ces places peinent à trouver preneur. Alors où sont les jeunes ?

Le printemps fut ardu, pour les raisons qu’on connait. Difficulté à réaliser des stages, entretiens à distance, processus d’orientation compliqué, perte de contact avec les écoliers… mais l’obstacle majeur dans l’orientation vers la formation professionnelle réside dans la facilité d’accès à l’école de culture générale (ECG). Le COVID est passé par là et il fut beaucoup plus aisé pour les élèves de la voie générale (VG) d’obtenir les points nécessaires pour s’y inscrire. Les jeunes sont donc… au gymnase !

Faussement appelée durant des années « voie diplôme », le positionnement sciemment entretenu d’une sorte d’école de maturité B relève de l’enfumage généralisé. On continue d’en payer le prix puisque de nombreux jeunes, croyant repousser leur choix professionnel et s’inscrivant souvent par défaut « au gymnase », iront gonfler les rangs de l’ECG l’an prochain. Beaucoup termineront de toute manière en formation professionnelle dans quelques années.

Et quel prix ! On vient d’avoir un aperçu du genre de factures auxquelles s’attendre à l’avenir si les efforts de valorisation de la formation professionnelle ne sont pas dédoublés. 2.8 millions de francs pour le loyer et les frais d’exploitation du gymnase provisoire à Etoy, c’est plus de 12’000 francs par gymnasien. En y additionnant les autres frais (personnel, administration, etc.), ce sont des montants colossaux qui sont engagés, bien au-delà des moyennes habituelles par élève.

Il est crucial de redoubler d’effort pour promouvoir la formation professionnelle, et en particulier la formation duale en entreprise. Dans le cas contraire, l’addition sera salée.



Baptiste Müller,
Responsable politique formation

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