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- Formation - Baptiste Müller

Horizon sombre pour la recherche

L’abandon abrupt par le Conseil Fédéral de l’Accord institutionnel entre la Suisse et l’Union Européenne n’est pas sans conséquences. Certains secteurs économiques sont clairement menacés par des difficultés préoccupantes. Dans le domaine de la formation et la recherche, l’exclusion du programme Erasmus+ diminue les possibilités de mobilité des étudiants. Mais le plus inquiétant est la relégation de la Suisse au rang de « partenaire complémentaire » du programme cadre de recherche Horizon Europe.

Les conséquences sont massives pour la recherche en Suisse : un accès restreint au réseau européen, moins de subventions, fuite des talents… le tableau est sombre. Pour être efficace, la science doit être ouverte. La Suisse n’y fait pas exception. Les hautes écoles et les milieux scientifiques tirent la sonnette d’alarme avec raison. Dans notre pays, la matière grise remplace avantageusement les ressources naturelles. Il faut donc agir. La recherche, source d’innovation, est au centre de la compétition qui voit s’affronter l’Europe, les Etats-Unis et la Chine. Dans ce contexte, une Suisse coupée de la recherche européenne va rapidement s’affaiblir et la reconstruction sera difficile. Les conséquences économiques sont hélas prévisibles.

Les négociations avec l’Union Européenne doivent reprendre au plus vite, et la Suisse a besoin d’une stratégie pour retrouver une place complète dans Horizon au plus vite. Les cantons lémaniques, à forte densité de recherche, doivent se mobiliser fortement, gouvernements cantonaux compris, pour que le Conseil Fédéral agisse sur ce dossier. Faute de quoi, nous risquons d’en payer longtemps les conséquences.



Baptiste Müller,
Responsable politique formation

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