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- Politique économique - Gauthier Dorthe

GPT-4 et l’intelligence artificielle

En mars 2023 est né GPT-4, nouvelle version de ChatGPT. Désormais, le logiciel est capable de faire du traitement d’images et de générer une page web sur la base de quelques informations. L’intelligence artificielle menace-t-elle l’emploi ?

L’intelligence artificielle et les métiers

GPT-4 peut aussi effectuer des raisonnements mathématiques d’envergure, comprendre et expliquer l’humour ainsi que passer l’examen du barreau de l’Etat de New-York. Il s’est d’ailleurs classé parmi les 10% des meilleurs candidats. Une telle avancée technologique amène forcément son lot d’interrogations. Interrogations parmi lesquelles se trouve fatalement la question de l’impact sur les secteurs de l’emploi.

Certaines tâches seront inévitablement automatisées par la technologie. Par exemple celles basées sur un travail répétitif comme certaines tâches administratives, de traitement de données ou certaines actions physiques répétées. Un aperçu nous est offert par le Japon qui a déjà entamé un processus d’automatisation de son économie pour faire face à sa décroissance démographique. L’Etat nippon utilise l’IA notamment dans les secteurs industriels et de la fabrication, dans son système de santé et dans les soins aux personnes âgées.

GPT-4 permet une nouvelle automatisation des domaines de la traduction et de l’écriture. Ses capacités logiques et de génération lui confèrent également un potentiel créatif. Les métiers de l’écriture, de la création et les métiers mathématiques pourraient être en partie touchés par cette technologie.

Toutefois, l’IA est loin d’être parfaite et nécessitera toujours un être humain qui la contrôle. Comme l’informatique à son arrivée, elle amènera son lot de raccourcis en supplantant certains objets et certaines activités, mais apportera surtout des besoins professionnels de conceptions, d’entretien et de surveillance de ses tâches. L’IA est même, en ce sens, créatrice d’emplois.

Une utilisation par l’Homme

Le défaut de l’IA, sinon sa qualité, c’est qu’elle n’est pas destinée à une machine. Elle se destine à l’Homme.

De la même manière qu’une règle est un outil pratique lorsque l’on trace une ligne droite, un logiciel de traduction usant d’intelligence artificielle permet de gagner un temps important. Même si l’on maîtrise la langue de destination et que l’on est capable de tracer une ligne droite, ces outils techniques permettent un gain d’efficience. Ce qui laisse place aux activités nécessitant ce à quoi l’IA n’aura jamais accès : l’intelligence émotionnelle. Contrairement à l’IA, l’Homme est capable de prendre du recul, de saisir le contexte dans lequel la traduction doit être prononcée et d’apporter la nuance nécessaire à une prestation de qualité. L’IA est un outil pour l’Homme. La règle n’a pas remplacé l’Homme, ChatGPT ne le fera pas non plus.



Gauthier Dorthe,
Responsable politique chargé des relations publiques

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