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- Politique sociale - Tatiana Rezso

Sponsoring du travail à temps partiel

Les prestations sociales permettent aux personnes qui en ont besoin de terminer leur fin de mois. Un coup dur, un accident de la vie et voilà que le filet social prend tout son sens. Que dire, par contre, si le recours aux prestations relève d’un choix délibéré plutôt qu’une nécessité d’obtenir de l’aide ?

La députée Florence Gross a déposé une question dans ce sens au Conseil d’Etat. Elle aimerait ainsi savoir comment l’administration tient compte du taux de travail des bénéficiaires de ces prestations sociales.

La législation vaudoise indique qu’avant de bénéficier de celles-ci, l’administré doit mettre à disposition sa capacité de gain totale. Cela semble indiquer la subsidiarité des prestations sociales, par rapport aux moyens que le bénéficiaire peut obtenir par ses propres efforts. Pourtant la pratique des Autorités s’en éloigne considérablement. Par exemple, le Conseil d’Etat indique, dans un rapport en matière de subsides LAMal, que les services se fondent sur un taux de travail à 70% pour les personnes seules et un équivalent 100% au sein d’un ménage et encore, le contrôle n’est pas fait de manière systématique. En clair, le célibataire qui décide d’optimiser son temps libre et de bénéficier d’un jour de congé supplémentaire par semaine voit son train de vie subventionné car son manque à gagner n’est pas reflété dans le calcul de son subside LAMal. 

Différentes pistes seraient envisageables pour freiner l’octroi de prestations à des personnes qui seraient en position de subvenir à leurs propres besoins. Cela réduirait l’explosion de la facture sociale vaudoise, et la charge administrative pour les services de l’Etat.  Lorsque le choix de travailler moins est fait librement, sans contrainte liée au chômage, à la formation ou pour les soins aux jeunes enfants ou aux proches, il doit être responsable. Ce n’est donc pas à la collectivité de sponsoriser le train de vie de ceux qui souhaitent travailler à temps partiel.

L’actuelle pénurie de main-d’œuvre est là pour durer, et les opportunités ne manquent pas de remettre le pied à l’étrier.



Tatiana Rezso,
Chargée de mission politique

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