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- Mobilité - Patrick Eperon

Les taxes routières doivent être en partie réduites

Des années durant, la plupart des autorités fédérales et cantonales, complaisamment relayées par la quasi-totalité des médias, ont répété que le trafic routier ne couvrait pas ses coûts (alors qu’il les couvre nettement mieux que les transports publics, selon l’OFS). Raison pour laquelle il fallait, non seulement, augmenter les taxes routières existantes, mais en instaurer de nouvelles (péages routiers, taxe CO2). 

Ce discours politiquement correct a subi un coup d’arrêt majeur avec le rejet, en votation populaire fédérale, il y a une année, de la révision totale de la loi sur le CO2, qui prévoyait, rappelons-le, une hausse des taxes d’au moins 12 centimes par litre de carburant. 

Ce refus, qui a surpris la majorité des autorités et des médias, a été suivi par le rejet, en votation populaire, dans le canton de Berne, d’une hausse des taxes au nom d’une imposition plus écologique des véhicules routiers. 

Puis, le peuple jurassien a accepté, le 15 mai dernier, une initiative populaire cantonale dite “Les plaques moins chères”, par près de 83% des votants, un score qui se passe de commentaire. 

Enfin, les titres du groupe de presse Tamedia viennent de publier un sondage qui révèle que près des deux tiers des Suisses sont favorables à une réduction des taxes sur l’essence, score impensable il y a seulement une année ! 

Il est vrai que la hausse des prix suite à la pandémie est désormais aggravée par les conséquences de l’agression militaire russe de l’Ukraine. Mais il n’en demeure pas moins que l’heure n’est non seulement plus aux hausses des taxes routières, ni même au maintien de ces taxes à leur niveau d’avant pandémie, mais bien à la baisse de ces taxes et ce à brève échéance, n’en déplaise au camp rose-vert. 

En ce sens, la suppression de la TVA sur les taxes sur l’essence (un impôt sur un impôt…) constitue désormais un minimum, soit une réduction d’environ 6 centimes par litre. A l’inverse, il s’agira de préserver la part des recettes des taxes sur les carburants qui est affectée au financement des infrastructures routières et ferroviaires. 

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Patrick Eperon,
Responsable des relations avec les médias / Délégué communication et campagnes politiques / Responsable politique mobilité

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