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- Mobilité - Patrick Eperon

Pour une mobilité décarbonée avec plusieurs modes de propulsion

En rejetant la loi sur le CO2, le 13 juin dernier, une majorité populaire oblige le Conseil fédéral à renoncer à toute hausse significative des taxes sur les carburants au nom de la protection du climat. 

Il s’agit donc maintenant de décarboner la mobilité motorisée non plus en décourageant ses usagers au moyen de taxes, mais bien en encourageant ses usagers à acquérir des véhicules routiers motorisés avec des modes de propulsion qui n’émettent pas de gaz à effet de serre (CO2). De l’avis récent de beaucoup d’observateurs, trois technologies permettent de relever le formidable défi de la décarbonation de la mobilité motorisée, à savoir, l’électricité (voitures électriques à batterie), l’hydrogène et les carburants synthétiques. 

A l’évidence, les voitures électriques (à batterie) et hybrides (essence-batterie) rechargeables sont à la fois les mieux connues et les mieux vendues à ce jour, au point que, selon une étude de la TCS Mobility Academy, le futur parc automobile suisse serait composé pour moitié de véhicules rechargeables en 2035. Cela posé, la même étude souligne, à juste titre, qu’il faudrait alors produire quelque 6’000 gigawattheures supplémentaires pour alimenter ces nouveaux véhicules électriques, soit l’équivalent de plus des deux tiers de la production annuelle de la plus grande centrale nucléaire suisse… 

Une telle ponction de courant est problématique, étant entendu, non seulement, que l’approvisionnement de la Suisse en électricité devrait être difficile d’ici l’hiver 2025 mais, surtout, que le courant est précieux pour couvrir toutes sortes d’autres de besoins. 

Par conséquent, il s’agit de miser sur une mobilité décarbonée avec plusieurs modes de propulsion, dont l’hydrogène (piles à combustible), comme le souligne une étude du centre SCCER Mobility de l’EPFZ. La mise en circulation, en Suisse, de camions à hydrogène, ouvre la voie à ce mode de propulsion, d’autant que ces camions ne sont pas soumis à la Redevance poids lourds liée aux prestations (RPLP). 



Patrick Eperon,
Responsable des relations avec les médias / Délégué communication et campagnes politiques / Responsable politique mobilité

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