Après plus d’une quinzaine d’années de bénéfices structurels, une dette réduite à néant (ou presque) et plus de 5 milliards de réserves latentes dans les comptes de l’Etat de Vaud, tous les paramètres sont réunis pour un changement de paradigme dans la fiscalité vaudoise. Pendant toute cette période, le contribuable vaudois, soumis à l’une des ponctions fiscales les plus élevées en Suisse, a bon an mal an et sans rechigner, remboursé l’une des dettes publiques les plus élevées du pays. Il aura même permis à l’Etat de Vaud de constituer un confortable bas de laine.

Quand les personnes morales voyaient, à bon droit et dans la foulée de la fin des statuts fiscaux, leur taux d’imposition se réduire substantiellement, le citoyen vaudois n’aura vu jusqu’ici que quelques mesurettes aux effets presque cosmétiques. Rien en tous les cas qui n’allège sensiblement son fardeau fiscal… Mais ces temps doivent impérativement changer.

Suite aux dernières élections qui lui ont redonné une majorité de droite avec un mandat clair du peuple pour une baisse d’impôt substantielle et à l’heure où une conjoncture inflationniste entame le pouvoir d’achat de nos concitoyens, le Conseil d’Etat ne peut plus chercher à gagner du temps.

C’est d’autant plus vrai que l’outil idoine existe déjà entre ses mains : l’initiative «Baisse d’impôts pour tous» qui prévoit une diminution de 12% de l’impôt cantonal sur le revenu et la fortune. Ayant récolté le chiffre record de plus de 28’000 signatures, ce texte est l’outil idéal dont dispose le gouvernement vaudois pour redonner un peu d’air fiscal à nos concitoyens qui ont supporté un bien lourd fardeau pendant trop longtemps.

Ce schéma simple et transparent, qui prévoit pour chaque contribuable une réduction uniforme de sa facture fiscale, est équitable et ne crée ni niche fiscale ni distorsions entre contribuables tout en préservant les communes, fortement sollicitées elles aussi. Elle constitue également une solution durable, contrairement à une diminution du coefficient d’impôt, susceptible d’être modifié chaque année par le parlement.

« Last but not least » elle ne fera pas du canton de Vaud un modèle en Suisse puisqu’en comparaison nationale et avec la mise en place de cette initiative Vaud passerait de l’enfer au purgatoire fiscal, le paradis n’étant toujours pas pour demain…