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- Finances et fiscalité - Jean-Hugues Busslinger

Des « Impulsions 2027 » pour la prochaine législature

Dans un contexte marqué par la sortie espérée de la crise liée au Coronavirus, mais aussi par la question climatique, les organisations économiques faîtières de l’économie vaudoise, Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie, Chambre vaudoise immobilière, Prométerre et Fédération patronale vaudoise, adressent, à l’intention du monde politique et avant le renouvellement du Parlement et du Conseil d’Etat, leurs revendications pour que le canton soit prêt à affronter d’autres tempêtes.

Un bilan mitigé

En 2017 déjà, une première édition de ces « Impulsions » avait été rédigée, axée sur les conditions cadres nécessaires à l’épanouissement de la place économique vaudoise. Leur mise en œuvre devait permettre d’assurer au canton un cadre souple qui lui permette de rester compétitif. Force est de constater que les mesures proposées alors n’ont trouvé qu’un écho modéré auprès des députés et de l’exécutif cantonal. Avant même la pandémie, le poids de l’Etat et de la fiscalité n’ont pas diminué tandis que la réglementation continuait de se densifier dans la plupart des domaines.

Les constats de la crise

Les mesures prises durant la crise du Coronavirus ont vu nombre d’entreprises et de particuliers être précipités dans les difficultés financières. Un effort est donc nécessaire pour retrouver une situation financièrement supportable. La pandémie a aussi démontré la nécessité de mettre en place un réel dialogue entre autorités et représentants du monde économique. Si les entreprises démontrent des capacités de résilience assez exceptionnelles, il s’agit aussi de prévoir les prochaines crises : un cadre adéquat doit leur permettre de survivre, de maintenir ou de développer l’emploi, et de trouver de nouveaux marchés.

Le rôle de l’Etat

Outre les thématiques abordées dans les « Impulsions 2022 » (Santé, Social, fiscalité, Energie/environnement, infrastructures, formation, aménagement du territoire et agriculture), un nouveau chapitre est consacré au rôle, au fonctionnement et à la gouvernance de l’Etat. La pandémie a mis en évidence la nécessité d’un échange entre Etat et économie. Elle a aussi souligné la nécessité pour les entreprises de disposer de conditions cadres simples et de procédures souples. Or, on assiste depuis quelques années – et la pandémie n’a pas ralenti le phénomène – à une volonté étatique de s’immiscer dans toujours plus de domaines jusqu’alors exercés par le privé. Oubliant que le principe de subsidiarité doit demeurer à la base de leur action, les services de l’Etat enferment petit à petit l’activité entrepreneuriale dans un carcan normatif, quand ils ne se posent pas tout simplement en concurrents des entreprises privées.  Dès lors, les revendications touchent plus directement les missions de l’Etat et leur efficacité, la compétitivité et la gouvernance. Elles visent avant tout à ce que, tout en maintenant un cadre propice au dialogue, chacun se consacre à son rôle – l’Etat en tant que garant, les entreprises en tant que gérantes des activités, hormis régaliennes.

Face aux nouvelles tempêtes, toujours possibles, il convient de se montrer proactif et de mettre en place dès maintenant un éventail de mesures aptes à permettre au tissu économique de maintenir sa contribution essentielle au niveau et à la qualité de vie des Vaudois.



Jean-Hugues Busslinger,
Directeur du département de la politique générale

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